J'ai espéré cette reconnaissance empoisonnante, cette peste qui s'installe et qui ronge ce qui est le plus beau en nous : la Muse. J'ai foncé tête baissée, pieds encordés et trébuché à chaque perspective. J'ai pris conscience que cette réalité était plus profonde qu'un caprice au parfum de renom. Je découvre des vies qui se succèdent les unes après les autres avec ce seul point commun : l’union entre un père et une fille. Une alliance fusionnelle qui semble éternellement destructrice et où les seuls fins sont l'ambition et la reconnaissance du père. Toujours être inégalable et ne jamais le décevoir. Et puis, la petite fille a rompu le lien, décidant cette fois-ci d’une ultime vie conjointe. Elle s'est emmurée pour ne pas être le témoin de ce dernier tableau de vie. Aujourd'hui, je m'éveille et prends acte de cette fatalité qui n’en est plus une. Je pardonne à ce père d’avoir essayé de faire de moi une pâle copie de ses propres appétits. 

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J'ai couru après cette quête qui n’était pas la mienne. Je veux courir autrement, sans consentement ni convoitise.